Voici un disque de neo-country qui risque bien de vous réconcilier avec le genre étiqueté ringard. De plus, Jenny est mignonne tout plein!


Je suis enfin tombé sur une chanteuse country sexy ! La chose est assez rare pour être mentionnée, n’est-ce pas? J’étais déjà tombé sous le charme de la musique, avec Liz Janes en tête de proue, mais avais été refroidi par la plastique de la gazelle…

La pochette – vous commencez à connaître mon petit faible pour le visuel – avait déjà attiré mon attention, avec les The Watson Twins dans le couloir d’un hôtel… Mais n’est-ce pas l’une des séquences phares de The Shining ça ? Seraient-ils allés jusqu’à chercher les deux originales ? Possible mais peu probable.

Et pourtant, la country, c’est pas vraiment ma tasse de thé. Ceci dit, depuis disons quelques années, en même temps que toute cette vague folk, la country s’est elle-aussi offert un petit lifting, avec des personnalités bien au-delà de la country dégoulinante d’un Shérif fais-moi peur (à la Dolly Parton en gros), à commencer – je me répète – par la Sufjan Stevens féminine – Liz Janes – mais aussi en passant par des chanteuses évoluant autour de Devendra Banhart et donnant un nouveau souffle au folk (Joanna Newsom, CocoRosie).

Une fois que l’on s’est bien rincé l’oeil à mater toutes les images du livret – dont une d’elle en petite robe légère qui se balade pieds nus dans un supermarché – (mmmh), force est de constater que l’on se trouve à l’écoute d’un bon album, tout en douceur, avec la voix de Jenny Lewis – à ne pas confondre avec Juliette, l’actrice convertie en Stooge girl – au premier plan. Cette jolie brunette faisant également partie du combo de LA Rilo Kiley, des ptits copains de Bright Eyes signés chez Saddle Creek. (oui, elle est californienne et non originaire d’un bled perdu dans le fin fond de l’Amérique profonde; enfin, si, mais elle a déménagé depuis longtemps donc ça ne compte pas). 0n dit que dans son coin, avec sa guitare, elle écrit des chansons. On dit que… (non, je rigole). C’eut été triste qu’elle garde ça pour elle non ? Voici donc son premier album.

Niveau coups de main, on trouve que du beau monde : M.Ward aux côtés de Mike Mogis et Conor Oberst (Bright Eyes) à la production et/ou en studio, mais aussi Benjamin Gibbard (Death Cab For Cuttie), James Valentine et Mickey Madden (Maroon 5). Bizarre pour ces derniers mais bel et bien véridique : de quoi casser quelques préconçus, ce qui est pas plus mal, non?. La reprise « Handle with care » des Traveling Wilburys semble avoir été une occasion de presque tous les réunir sur un seul titre, en y ajoutant même en prime un harmonica. Enfin, last but not least, les soeurs jumelles Watson ont pu se libérer aussi. En effet, Chandra et Leigh, originaires du Kentucky, ont énormément collaboré et tourné avec pas mal de groupes (Rilo Kiley, Orphan Train, Fairchild), préparent un album on their own, avec le soutien de Russ Pollard (Folk Implosion, Sebadoh) et J.Soda (Slydell, Wifey). Tout ceci ne les a heureusement pas empêché de poser leurs douces voix sur la plupart des titres de la Jenny. For the best.

Les ballades à la « Happy » sont ici légion. Elles fendent le coeur. Une des grandes forces d’ailleurs de ce disque ce sont les voix : pas seulement celle de la chanteuse, mais également celles des choeurs (les soeurs Watson donc) : « Born Secular » en est une très belle démonstration, avec un jeu de batterie très aéré. En règle générale, tout se tient ici, et nul besoin de passer les titres au crible : rien n’est à jeter!

Ecouter « You are what you love »

Un site sur Jenny Lewis