L’album commence plutôt dans la douceur, même si un souffle haletant s’entend déjà en fond sonore. Un peu comme une manivelle, des sons reviennent encore et encore, entêtants, mais pas dénués de mélodie pour autant, ni donc de plaisir.

A l’instar de la pochette montrant à la fois la misère sociale d’un neighbourhood tristounet et grisâtre, le ciel fleur bleue digne des meilleurs (pires ?) trips narcotiques (les photos du livret, prises lors d’un festival rock quelconque abondent dans ce sens), Drowning in a sea of love ne cesse de jouer sur l’ambivalence. La musique de Nathan Fake, jeune de Norfolk de 22 ans féru de musique homemade, prend essentiellement ses racines sur nos sempiternels préférés : j’ai nommé My Bloody Valentine (au top 5 des plus cités non ?). « Grandfathered », très proche de cet univers, et donc de celui de M83, plonge l’auditeur dans ce brouillard ankylosant. Enfin, last but not least, son site et ses bulles sans dessus dessous vont également dans ce sens. On appelle ça du rocktronica. Du tout bon!

– Le site de Nathan Fake