Deuxième album du jeune combo belge, et l’assurance d’un succès dans les soirées étudiantes basées sur autre chose que la frime. Si ces Belges-là n’ont inventé ni le rock ni la poudre, ils savent user de ces deux matières hautement explosives avec une insouciance et une morgue qui font plaisir à voir. Satellites n’est pas un disque qui fera date, il n’en a d’ailleurs pas la prétention. En revanche, concernant le dégoupillage en bonne et due forme, rien à dire, tous les artifices sont ici utilisés à bon escient. Probablement l’oeuvre de Christine Verschoeren de Ghinzu (docteurs ès-pyromanie locaux). Chaque chanson constitue un mini-tube power-pop potentiel. Ce groupe modeste de jeunes francs-tireurs, s’il n’a pas le talent des Strokes (sur les traces desquels ils marchent incontestablement), ni le goût pour la vile débauche des Libertines, délivre toutefois une musique simple et particulièrement efficace. Guitares rentre-dedans, batterie métronomique, voix fatiguée et mélodies accrocheuses, tout est (un peu trop) parfait et fonctionne à merveille. On relève même deux ou trois passages particulièrement aboutis, tels « Ben’s Dead », « Diamond » ou « Islands ». Certes des groupes de cette trempe, l’Angleterre en expulse quinze toutes les semaines. Mais cette offre pléthorique ne doit empêcher personne de s’intéresser aux meilleurs élèves, graines de rock stars ou simples comètes. On serait d’ailleurs bien en peine de prédire un quelconque avenir à Hollywood Pornstars tellement on en a vu des talentueux s’écraser au deuxième virage, alors que des tâcherons se sont octroyés tout l’or du monde (on ne citera personne, on tient à nos arcades sourcilières). En attendant, souhaitons-leur bonne route, et contentons-nous d’enfiler nos Converse, on va s’en payer une bonne tranche.

– Leur Myspace