Sorcery/Geography avait la lourde tâche, mais aussi la chance, de se constituer comme la première pièce d’un puzzle qui serait l’univers musical d’un certain Maxime Vavasseur…


Sorcery/Geography avait la lourde tâche, mais aussi la chance, de se constituer comme la première pièce d’un puzzle qui serait l’univers musical d’un certain Maxime Vavasseur. Aujourd’hui, A Fabric Of Beliefs arrive presque dans la continuité de cet opus initial et on se réjouit : il y a sur ce second opus de quoi comparer, déceler une évolution, une régression ; de pouvoir écrire un récit. Et c’est là que l’on s’aperçoit que le plus intéressant n’est pas d’y voir une trame, mais de réaliser que le jeune musicien français conçoit et dessine son univers comme une constellation. Les liens qui se tissent sont au service des moments concrets de liberté prenant place dans une toile qui est toujours à venir. Cela semble être aussi une certaine méthode de composition chez Vavasseur, qui conçoit ses morceaux à travers des musicalités très distinctes, mais les plaçant à un même niveau d’intelligibilité. Qu’elles soient « orchestrées » avec des saxophones, saturées de guitares, ou encore rythmées de percussions, ces pièces s’enchaînent avec la force d’une authenticité curieuse, puisqu’elles incarnent aucun genre et tous les genres à la fois. Le plaisir d’écoute est non seulement celui tiré de l’homogénéité du grand ensemble, mais aussi celui de voir ce jeu d’attraction et de séduction s’installer, prendre corps. Et ce n’est pas par hasard que les mots (« The Words ») ne viennent qu’à la fin, comme la voix dans Sorcery/Geography ; quand on lève la tête et observe le chemin parcouru. La croyance doit s’entretenir, justement, pour rester une croyance. Et on a la foi en Maxime Vavasseur, assurément.

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