Méfiez-vous de l’eau qui dort ! Derrière son apparence innocente, le faux trio Konki Duet déploie une pop de chambre intrigante qui recèle des humeurs assassines. Deux ans après Il fait tout gris, Konki Duet (qui devrait désormais se baptiser Konki Trio), profite de l’éclaircie de novembre pour sortir son second recueil. Le charme de cette formation sans frontières, activée autour de Kumi (Tokyo), Zoé (Paris) et Tam (St Petersbourg), repose sur leur déconcertante aisance à passer de l’ombre à la lumière via des harmonies vocales lumineuses et une instrumentation au classicisme débridé. En atteste le baroque “Daylight song”, dont les arrangements tourbillonnants ont trait aux Zombies tandis que “Punk’s Dean” revendique le charmant bordel lo fi des Raincoats. Autre fausse piste, une relecture mortuaire du “No One Knows” des Queens of the Stone Age, limite flippante ! Entre enfantillage et préciosité, ces jeunes filles « bien sous tout rapport » livrent une mélodie touchante sur “Une chanson pour Neil Young”, une chanson en fait pour tout le monde, teintée de mellotron et de violons qui grincent au rythme des coups de couteaux dans Psychose. Quand on vous disait…
– Le site de Konki Duet