À destination des oreilles alertes et averties, vingt-neufs compositions pour un double album, vinyle, pressé uniquement à 300 copies.


À destination des oreilles alertes et averties, vingt-neufs compositions pour un double album, vinyle, pressé uniquement à 300 copies. On ne pourra pas dire que le discret quintet parisien Acetate Zero fait des concessions sur son sixième album. À prendre ou à laisser… Évidemment, nous sommes mille fois preneurs. Il y a dans cette démarche intègre un panache qu’on ne peut que saluer. Imperturbables, les auteurs d’ “Ode to Admittance” signent un disque collectif, composé avec dix mains et cinq têtes bien remplies. Peut-être trop, de prime abord ? On mentirait si on disait que les 29 titres de Le Réglage Précis du Zéro ne sont qu’excellence. Mais justement, l’intention de ce double album n’est pas d’approcher la perfection. On écoute ce disque comme on plonge dans un Bea Thousand ou « The Glow » Part 2 : pour l’amour de ce son vrillé et strident, pour cette chaleur délivrée sans édulcorants. Il y a là une quantité astronomique de mélodies en apesanteurs à découvrir (les vibrants “Même Ville Sous La Pluie”,“Perverted Affair”…), de la dream pop vampirisée sur une guitare sèche et du larsen (notamment avec la voix touchante d’Elsa Diot). Et puis, bien sûr, des détonations post-rock dantesques (l’ouverture “Nonetheless”, qui évoque fidèlement comme source pérenne un autre album en « ess »). Si on devait, la mort dans l’âme, ne retenir qu’un seul joyau du lot pour inciter le chaland, ce serait “By The Fireside”, et son crescendo de guitares en combustion d’une intensité sidérante. Pour ce pur instant de grâce et tant d’autres égrenés depuis 1997, Acetate Zero n’a jamais été aussi pertinent. Ah oui, on oubliait : Le réglage précis du zéro s’écoute au volume maximal.

-Le site d’Acetate Zero

-Leur page Soundcloud

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