A l’intérieur du livret du dernier album des Radar Bros, on peut voir Jim Putman et ses deux acolytes à bord d’un airbus, assis confortablement en train de déguster un jus d’orange. Le chef d’orchestre de cette formation nous tend un sourire amical, brandissant dans une main son verre, et de l’autre son ticket d’avion, passeport pour atteindre les étoiles.


A l’intérieur du livret du dernier album des Radar Bros, on peut voir Jim Putman et ses deux acolytes à bord d’un airbus, assis confortablement en train de déguster un jus d’orange. Le chef d’orchestre de cette formation nous tend un sourire amical, brandissant dans une main son verre, et de l’autre son ticket d’avion, passeport pour atteindre les étoiles.

Effectivement, il s’agit bien d’un trip voyage initiatique, destination le « village dans les nuages » o๠l’on croiserait une pop-folk parfaite, à mi-chemin entre Mercury Rev, Neil Young et Palace.

On le sait maintenant, Jim Puttman reste le seul et unique maître à bord de ce groupe qui n’en possède que le nom. Tout comme son prédécesseur, le somptueux The singing Hatchet, la nouvelle galette de ce groupe basé à Los Angeles privilégie les paysages calmes, se permettant de temps en temps quelques hymnes fédérateurs comme dans « On The Line », titre quasi-parfait de pop ambitieuse.

La production a aussi encore pris de l’ampleur, Jim Puttman semble avoir pris son temps pour améliorer son studio bricolé dans son garage de fortune. Impossible d’imaginer qu’un tel pavé psychédélique ait été accouché entre deux vieux pneux crevés! Surtout à l’écoute du titre d’ouverture “You and the Father”, qui n’a rien à envier à « The dark is Rising » des frères d’arme du « rêve de mercure ».

Malgré la production plus imposante donc, le style n’évolue guère depuis le premier album, mais elle devient très vite une accoutumance dont l’on ne peut se détacher. Il est certain qu’il faudra plusieurs écoutes avant d’avoir fait le tour des moindres recoins de ces chansons taillées dans le marbre, faites pour durer. Une chose est sure, Radar Bros s’améliore d’album en album et ne tardera pas à atteindre les cimes du nirvana, tant évoqués sur la pochette du dernier album.

Sure que l’on prendra plaisir à les voir tourner sur scène (en soutien des Breeders cet été) nous prêcher leur bonne foie d’une pop-country intemporelle. D’ici là, il est fortement conseillé d’investir dans And The Surrounding Mountains, nouveau chef d’oeuvre de mélancolie mielleuse, qui constitue un plan d’epargne parfait pour vos placements à but Pop lucratif.